Vannerie-Metezeau-Etienne

NES DANS LE MEME PANIER

Nés dans le même panier

 

 

 

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Nés dans le même panier

Article de la NR du 16/05/2014

Émilien, Claudette, Étienne, Aurélien et Maurice, le « patriarche » (au premier plan), comme son clan le surnomme.

Aurélien Métézeau, 18 ans à peine, est la 8 e génération de la famille à s’installer comme vannier. Rencontre intergénérationnelle à Villaines-les-Rochers.

Quelques pas suffisent à quitter Aurélien et Étienne pour se retrouver chez Émilien ou dans l'atelier de Joël. C'est simple : traverser Villaines-les-Rochers sans croiser un Métézeau paraît aussi improbable que de ne pas mettre la main sur un panier de leur fabrication. Comme si leur nom avait été tressé à même l'osier qui a fait la réputation du village du Chinonais… Aurélien, 18 ans à peine, officie ce matin-là comme maître de stage. Sur les plans de travail des deux quinquagénaires en formation, les brins, d'une vingtaine d'espèces différentes, s'entremêlent, loin de l'époque où le « blanc » (*), si typique de Villaines-les-Rochers, régnait en seul maître à bord de l'univers des paniers tressés.

" On voudrait que ça dure… "

Huitième génération, 10e du nom minimum, après Charles, Jean, deux Fulgence, Gustave, Joël, Émilien, Maurice et Étienne, Aurélien Métézeau a déjà décroché un titre de Meilleur apprenti de France. « Il est bon pour la pédagogie », brillent les yeux du père, Étienne. Ceux de Maurice, le grand-père, cloué dans un fauteuil roulant – son frère Émilien pratiquement aussi – après avoir travaillé à quelques centimètres du sol des décennies durant, disent pourtant tout autre chose. L'inquiétude, surtout : « On en a vu plusieurs partir pour la ville et ne pas revenir. On voudrait que ça dure, mais c'est pas gagné », lâche l'homme de 86 ans, guère optimiste sur l'issue de cette histoire de famille qui perdure depuis 1748. C'est que le métier a bien changé. Au-dessus de leur tête, le « van », qui servait à trier les grains des agriculteurs et que plus « personne en Europe ne savait faire quand il a fallu en concevoir un pour le musée de Villaines », souligne Émilien, est l'illustration parfaite du changement. « De l'utilitaire, on est allé vers la fantaisie », résume Maurice, de ce virage ornemental engagé dans les années 50 avec « l'arrivée du plastique et de la fabrication en série ».

" Vannier depuis que je suis né "

Fini, aussi, les hottes de vendanges, et, pour certains, jusqu'au travail de la terre, dans lequel s'était pourtant enracinée la profession plusieurs fois millénaire. L'osier des Métézeau, lui, continue à pousser, à quelques centaines de mètres de là. Émilien ne voit pas vraiment comment il aurait pu en être autrement : « Je suis vannier depuis que je suis né. J'ai commencé par dormir dans un berceau en osier. » Il faut dire que le choix ne s'est pas vraiment présenté : « Mon père m'a dit : " Viens là et tu fais des paniers. " ». Aurélien, lui, s'est posé la question. « Soit je gardais la vannerie comme passe-temps, soit j'en faisais mon métier et je m'amusais tous les jours », a-t-il vite tranché. « On a le meilleur osier au monde », assure Étienne, s'il fallait encore une raison pour que les Métézeau restent accrochés à la vannerie comme l'osier à Villaines-les-Rochers.

(*) L'osier blanc est celui qui est écorcé par le vannier, à l'inverse de l'osier brut, privilégié par les nouvelles générations.

repères

1653. Premières traces écrites du métier de vannier à Villaines-les-Rochers. 1849. L'abbé Chicoisne fonde une coopérative pour structurer la profession ainsi qu'une société de secours mutuel. 82 chefs de famille adhèrent à l'organisme.

Écrit par Laurence Texier

 

 

 

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C’est l’œuvre d’un vannier de Touraine :
le cercueil habillé d’osier

Article du 11 février 2016 dans Funéraire info

Voilà une commande qui n’était pas commune : habiller d’osier un cercueil en bois. C’est ce qui est arrivé en début de mois à Etienne Métézeau, vannier à Villaines-les-Rochers (Touraine). Une façon tout à fait originale, bucolique, romantique, de personnaliser des obsèques.

Au départ, il y a le vœu d’une cliente parisienne, déjà connue de l’artisan, qui en fait une dernière volonté. Chez les Métézeau père et fils (Etienne et Aurélien), osiériculteurs et vanniers depuis huit générations à quelques kilomètres du château d’Azay-le-Rideau, on a davantage l’habitude de créer des paniers pour pique-niquer, pour transporter des animaux, des casiers à bouteilles, des caddies à provisions, des coffres, voire des berceaux, des abat-jours et des fauteuils. De la fabrication traditionnelle et sur-mesure.

En matière de sur-mesure, l’entreprise va être servie. C’était le 3 février. Le mari de la défunte est passé par le biais de son fleuriste pour passer cette commande inédite. En 24 heures, en s’y mettant à deux, l’objet est prêt à livrer.

« Nous avons en réalité fabriqué une malle à bouts arrondis, explique Etienne Métézeau. Nous avons employé de l’osier vivant, aux couleurs jaune et vert. Des couleurs plus chatoyantes. L’habiller ainsi change l’idée qu’on se fait d’un cercueil en bois. On regarde davantage le travail de l’artisan. »

Cette personnalisation originale en osier (coût annoncé par l’artisan : 1500 euros) vient s’ajouter aux initiatives de plus en plus nombreuses d’entreprises soucieuses de mieux rendre hommage à ce qu’ont été les défunts. En France, cela reste réglementairement de la décoration d’un cercueil en bois, ou en carton alvéolaire pour une crémation.

Pour tous renseignements, contacter : Etienne Métézeau

" la galandière"

5 rue de la vallée

37190 Villaines-les-Rochers (France)

Tél: 00 (33) 02 36 97 41 87

Portable 06.80.55.44.16

osier37@orange.fr

Écrit par Olivier Pelladeau

Pascal DEFOSSE fév 12, 2016 at 8 h 42 min

Preuve que la soif de personnalisation des cercueils est bien une réalité qui dépasse les contraintes réglementaires qui s’imposent aux cercueils (souvent à raison, parfois à tort). Voilà un procédé qui permettra de vulgariser le cercueil en osier si populaire au Royaume Uni (ici adapté au marché français avec une aberration économique qu’il conviendra d’analyser et sans doute de corriger…). Comme quoi ce sera toujours le client qui aura le dernier mot.

 

 

 

 

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Un beau rond-point pour le printemps

Article de la NR du 24/11/2015

Lors de la première réunion du comité « fleurissement et environnement » en juin 2014, les membres ont fait le constat unanime que le rond-point actuel ne mettait pas en valeur la qualité de vie à Rivarennnes et que son réaménagement était une priorité. L'idée était alors venue de soumettre le projet comme support d'étude à des écoles spécialisées dans l'aménagement paysager. Le centre de formation professionnelle promotion agricole Tours Fondettes était alors contacté. Un partenariat s'est créé avec les élèves de bac pro aménagement paysager en formation pour adultes. A l'issue d'un travail de groupe, les élèves ont fait quatre propositions d'aménagements valorisant l'entrée du village, en particulier bien sûr autour de la poire tapée. Le conseil municipal a retenu le projet de poire en osier posée au centre du rond-point avec structure en fer forgé. Etienne Métézeau, vannier à Villaines-les-Rochers, a été retenu.

Agnès Bureau, maire de la commune, a présenté le projet à Christian Guilbault habitant de Rivarennes qui travaille à merveille le fer, c'est lui qui, notamment, a réalisé l'assemblage du cheval au bord de l'autoroute à Saumur (12 m de haut et 15 m de long). Il s'est proposé de fabriquer bénévolement la structure en fer forgé qui sera le support du tressage en osier. Il en avait déjà eu l'idée lors de la création du rond-point il y a une dizaine d'années, mais son projet n'avait pas été retenu à cette époque. C'est chose presque faite aujourd'hui, comme en témoigne notre photo et l'état d'avancement de cette belle poire « Japoule » qui prendra place au printemps sur le rond-point de la capitale de la poire tapée.

Écrit par ? de la NR

 



23/09/2021
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